LA PIERRE DE PALERME
La Pierre de Palerme donne une liste, malheureusement incomplète, des pharaons de l'ancienne Egypte.

Cette Pierre est conservée dans la ville de Palerme en Sicile, d'où son nom. Il s'agit d'une dalle brisée, en basalte noir, de provenance inconnue, et dont le fragment le plus important se trouve aujourd'hui au Musée de Palerme. D'autres morceaux sont exposés au Musée du Caire et à l'Université du Collège de Londres. Elle donne une liste incomplète des pharaons de l'ancienne Egypte.

La Pierre de Palerme reprend la liste des rois de Haute et de Basse-Égypte de la période prédynastique jusqu'à la Ve dynastie ainsi que les éléments marquants de leur règne tels que fêtes religieuses, édification de temples, expéditions, hauteur de la crue du Nil, etc. Malheureusement, cette liste est lacunaire et la plupart des noms des rois de la IIe dynastie ont disparu.

La chronologie des règnes de la civilisation pharaonique a pu être reconstituée grâce aux « annales » qui nous sont parvenues en assez grand nombre sous la forme de listes royales gravées dans la pierre ou rédigées sur papyrus. La Pierre de Palerme en est une. Les autres sont constituées par les Tables de la Chambre des Ancêtres de Karnak, les Tables du temple funéraire de Séthi Ier à Abydos, les Tables du temple de Ramsès II également à Abydos, la Liste de Saqqara, et enfin le Papyrus de Turin.

Malheureusement toutes ces « annales » ont subi les outrages du temps et sont souvent incomplètes. Elles nous sont parvenues très endommagées comme c'est le cas, par exemple, du Papyrus de Turin. De ce fait, les dates reprises dans la chronologie sont approximatives, et la chronologie elle-même n'est pas certaine. Le nom de certains pharaons mentionnés dans les listes royales diffère des sources directes, les années de règnes ne concordent pas toujours et certaines dynasties ont même leurs dates qui se recouvrent au lieu de se succèder.

Enfin, et c'est le plus grave, la chronologie des règnes correspondant aux Premiers Temps de l'Egypte antique, a été complètement ignorée (et même rejetée) par les égyptologues. Le prétexte est qu'elle correspond à l'époque des dieux, des demi-dieux et des rois mythiques de l'Egypte, et qu'elle est donc incompréhensible pour l'égyptologie traditionnelle.