LA PIERRE DE ROSETTE |
La Pierre de Rosette tient son nom d'un petit port d'Égypte (environ 37.000 habitants), situé en Basse-Égypte, à l'embouchure du bras occidental du Nil. C'est ici que fut découvert, en 1799, lors de la Campagne d'Egypte conduite par Bonaparte, ce fragment de stèle (voir ci-contre) conservé actuellement au British Museum et nommé désormais « Pierre de Rosette ». La Pierre de Rosette est un véritable dictionnaire trilingue dont la découverte a permis à l'égyptologie de voir le jour au 19ème siècle. En effet, cette stèle comporte un texte gravé en hiéroglyphes, en démotique et en grec. Ce texte en trois langues reproduit un décret de Ptolémée V. Il est à l'origine du déchiffrement des hiéroglyphes par le français Champollion en 1822. Le texte hiéroglyphique se trouve en haut de la stèle, et c'est malheureusement le moins complet. Au milieu de la stèle, le texte en démotique est une écriture cursive de l'ancienne Égypte (du 7ème siècle avant JC au 5ème siècle après JC). Cette écriture est analogue à l'écriture hiératique utilisée dans le papyrus Ipuwer. |
Le déchiffrement des hiéroglyphes grâce à la pierre de Rosette n'a malheureusement pas permis de traduire correctement tous les textes, et notamment plusieurs textes très anciens datant des Premiers Temps de l'Egypte antique. C'est le cas de certains textes d'Abydos, d'Edfou, et de Dendérah qui actuellement restent obscurs. |