MYSTERES INEXPLIQUES

Ce sont tous les mystères que notre science du 21ème Siècle ne sait pas encore expliquer. Y arrivera t-elle un jour ? Pour l'instant nous ne pouvons que les découvrir, les constater, et continuer à chercher ...

Parmi les nombreux mystères inexpliqués, il y a celui du Mandylion (ou Sindon), devenu depuis 1578 le Linceul ou Suaire de Turin. Cette relique, conservée en Italie depuis cette date, a été étudiée par des chercheurs et des scientifiques avec les moyens les plus modernes dont nous disposons actuellement. Elle est à l'origine de la Sindonologie, un nouveau domaine de la recherche regroupant 25 disciplines scientifiques différentes et qui s'est fixé pour objectif d'étudier et de décoder cette Relique.

L'affaire du Mandylion ou Suaire de Turin est l'une des plus étranges énigmes de notre temps. Il s'agit d'une grande pièce de lin très ancienne d'environ quatre mètres de long sur un mètre de large. On y distingue l'image de face et de dos d'un homme qui porte les traces de la flagellation et de la crucifixion. De part et d'autre de cette image étrange on peut voir les traces d'au moins trois incendies que le Suaire a subi au cours de sa longue histoire, et dont il est sorti brûlé, rapiécé et taché en plusieurs endroits.

Le Suaire tel qu'on le voit à Turin: 
le lin est brûlé, rapiécé et taché en plusieurs endroits.

Cette énigmatique affaire a vraiment commencé en mai 1898 lorsque Secundo Pia, un avocat italien, photographe amateur de renom, fut autorisé à photographier le Suaire exposé dans la cathédrale Saint-Jean Baptiste à Turin. A la surprise générale, l’image obtenue était nette et infiniment plus détaillée que celle présente sur le lin. Cette empreinte photographique semblait être celle d’un homme flagellé et crucifié.

L’image photographique est nette 
et infiniment plus détaillée que celle présente sur le lin.

Les photos de Secundo Pia provoquèrent une intense controverse et il fut même accusé d’avoir truqué ses clichés. Pendant 33 ans personne ne fut autorisé à réexaminer le Suaire. Enfin, une deuxième série de photos, réalisées en 1931 par Giuseppe Enrie, reproduisit le phénomène de 1898. Puis, en 1969, d’autres photos furent faites, en couleurs, en noir et blanc et à la lampe de Wood (lumière noire). Elles confirmèrent les résultats des précédentes.


Les recherches scientifiques

En 1973, pour authentifier ces photos, on invita à Turin un criminologiste suisse, Max Frei Sulzer, expert réputé au tribunal de Zurich. Autorisé à effectuer des prélèvements de micro-poussières, Max Frei appliqua à divers endroits sur le Suaire des rubans adhésifs fabriqués et conditionnés en milieu stérile, donc exempts de toute impureté. Il put ainsi récupérer toutes sortes de micro-débris et poussières qui s’étaient accumulés sur le lin au cours des siècles.

Les pollens trouvés sur le Suaire 
ont permis de reconstituer le trajet qu'il a fait
pendant plus de 15 siècles autour du bassin méditerranéen.

Max Frei soumit ses prélèvements à un examen microscopique. Il put ainsi, au milieu de micro-débris multiples, identifier 58 pollens de différentes plantes poussant dans différentes régions autour du bassin méditerranéen. Ces pollens ont donc permis de reconstituer le trajet fait par le Suaire pendant plus de 15 siècles.

Depuis, plusieurs équipes scientifiques firent des analyses très fines du Suaire. On réalisa des examens textiles, des analyses de sang, des études anatomiques, une datation au carbone 14 (qui en fait un faux médiéval et qui est très controversée), plusieurs traitements informatiques de l'image, de multiples essais de reproduction de l'empreinte sur du lin, tout cela sans aboutir à aucun résultat définitif. En effet, on ne sait toujours pas expliquer comment s'est formée cette image et ce qu'est devenu le corps de cet homme.

La datation au carbone 14 
fait du Suaire un faux médiéval 
fabriqué entre 1260 et 1390.

Est-ce une Peinture ou une Photo médiévale, ou au contraire une Relique datant de plus de 2000 ans ? Pour ses défenseurs il s'agit du linceul ayant enveloppé le corps du Christ à sa descente de la croix. Pour les contestataires il s'agirait d'un faux habile réalisé au Moyen-Age.

S'il s'agit de l'oeuvre d'un faussaire génial du Moyen-Age, peintre, alchimiste ou autre, comment expliquer qu'au 21ème Siècle on ne soit toujours pas capable de reproduire cette image ? Il s'agit en effet d'une empreinte extraordinaire contenant des informations tridimensionnelles qui ne furent révélées que par la photographie, le traitement informatique, et des instruments utilisés pour la recherche spatiale.


L'histoire du Suaire de Turin

Par ailleurs, l'ancienneté du Suaire est prouvée par la tradition et des indices sérieux entre le 1er et le 13ème siècles, et par des preuves historiques indubitables à partir du début du 14ème siècle jusqu'à nos jours. Son trajet a été reconstitué par les pollens et par de nombreux documents anciens depuis Jérusalem jusqu'à Turin en passant par la Mer Morte, Edesse, Constantinople, Athènes, Acre, Chypre, la France et l'Italie.

Lors du pillage de Constantinople en 1204 par la 4ème Croisade, il fut emporté à Athènes puis il disparut pendant près d'un siècle. Plusieurs indices historiques, présentés dans un CD-ROM intitulé Suaire de Turin, le mystère enfin dévoilé, laissent à penser qu'il se trouvait alors dans les mains des Templiers et qu'il y resta jusqu'à leur Procès et la dissolution de leur Ordre (1307 à 1314). Fait troublant, cette période de disparition historique du Suaire correspond aux résultats de la datation au carbone 14 faite en avril 1988 par trois laboratoires, à Oxford, Tucson et Zurich et qui datent le Suaire entre 1260 et 1390.

Vers 1357, le Suaire réapparaît en France, 
dans le petit village de Lirey en Champagne

Vers 1357, le Suaire réapparaît à Lirey, petit village champenois près de Troyes, en France. Jusqu'en 1453 il est en possession de la famille de Charny qui le conserve dans la collégiale du village. En 1453 il fut acheté à une descendante de la famille de Charny par le duc Louis de Savoie. Celui-ci l'installa dans la chapelle de son château à Chambéry, capitale du duché de Savoie. En décembre 1532, la chapelle, où était conservé le Suaire, subit un incendie qui endommagea le Suaire. En 1534, les clarisses de Chambéry le restaurent en plaçant des pièces aux endroits où le feu avait percé le lin puis cousent au dos une toile de Hollande.

Le 14 Septembre 1578, le duc Emmanuel-Philibert de Savoie fait transférer le Suaire à Turin. Ce dernier est installé en 1694 dans la chapelle Guarini construite à l'intérieur de la cathédrale St Jean-Baptiste. Pendant la deuxième guerre mondiale il est secrètement mis à l'abri à l'abbaye de Montevergine (Avellino), puis il revient à Turin en 1946. En 1983, par dispositions testamentaires de Umberto de Savoie son dernier propriétaire, il devient la propriété du Vatican.

En 1997, provoqué par des cuisines volantes installées lors d'un déjeuner officiel près de la cathédrale de Turin, un incendie ravage la chapelle Guarini où le Suaire est installé dans une vitrine de verre blindé. Il fut sauvé de justesse par les pompiers turinois. Le Suaire échappa ainsi pour la troisième fois de son histoire à un incendie. Depuis, il est conservé dans un endroit secret et n'est présenté que très rarement au public.

Le Suaire de Turin, comme bien d'autres mystères, est à la base de questions que l'on se pose sur des techniques et des connaissances perdues ou occultées telles que, par exemple, la camera obscura, ou l'alchimie. Sur ce site, Cirac s'efforce de faire le point et, si possible, d'apporter des réponses ...